top of page
Rechercher

Santé mentale au travail : c’est la crise !


La détresse psychologique des travailleurs ne cesse de croître. Burn-out, anxiété, dépression : les alertes se multiplient, mais les réponses restent insuffisantes. Tandis que le bien-être au travail devient un sujet central, les actions concrètes semblent peiner à donner des résultats efficaces, tant dans les entreprises que dans les politiques publiques.



Etre soi. S’aimer. Etre en paix. Avoir confiance. Profiter de l’instant présent. S’inspirer. Pour recevoir la Happy newsletter So Wonderflow, c’est par ici !





Un jugement historique qui interpelle


Le 21 janvier 2025, la Cour de cassation a rendu une décision marquante en confirmant la condamnation des anciens dirigeants de France Télécom pour harcèlement moral institutionnel. Cette affaire, qui a révélé un management toxique ayant conduit à des drames humains, rappelle l’impact des pratiques de travail sur la santé mentale.



Une crise aux chiffres alarmants


Selon le dernier baromètre Santé mentale & QVCT réalisé par Ipsos pour Qualisocial, 1 salariés sur 4 déclarent être en situation de santé mentale dégradée, impactant leur engagement, leur productivité & leur bien-être au travail. 70% attribuent même leur détresse psychologique à leur emploi !


Les données du Ministère du Travail montrent une explosion des pathologies psychiques reconnues comme professionnelles. La Dares estime qu’un tiers des travailleurs présente un état de santé mentale préoccupant, tandis que 10 % subissent des troubles dépressifs majeurs ou de l’anxiété généralisée. Et encore, ces chiffres seraient sous-évalués selon l’Anses, les cas étant souvent non déclarés.



Une souffrance aux multiples visages


De manière générale, la santé mentale défaillante en entreprise résulte :

  • du stress,

  • de mauvaises relations avec un collègue,

  • de pression managériale,

  • de l'absence de gratitude,

  • d’une surcharge de travail (ou tellement faible qu'elle génère de l'ennui),

  • d'épuisement,

  • de violence,

  • de rémunération trop basse,

  • de limite floue entre la vie privée et la vie professionnelle,

  • de troubles mentaux causés par des difficultés physiques.


Mais l'intégration de professionnels ayant des troubles mentaux, comme la bipolarité, l'anxiété, les troubles de l'attention... s'ajoute aussi aux enjeux de santé mentale en entreprise.


Les métiers du soin, de l’éducation et du social, où les femmes sont majoritaires, comptent parmi les plus exposés. & rappelons également qu'un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. À cela s’ajoute une évolution marquante : la pression psychologique, qui remplace progressivement les risques physiques d’antan (comme les troubles musculo-squelettiques - TMS), affecte désormais un grand nombre de travailleurs, notamment dans les services et le management.



Un changement structurel nécessaire


Longtemps, la souffrance au travail a été perçue comme une problématique individuelle. Or, les experts s’accordent à présent à dire qu’il s’agit d’un problème structurel.


Les entreprises peuvent implémenter des mesures efficaces, comme le droit à la déconnexion, des ateliers de relaxation, des numéros d’écoute, la création de lien social, des campagnes de sensibilisation & de formation, un environnement de travail où règne la libre expression… Mais ces mesures restent insuffisantes sans réelle remise en question des méthodes de management.


Un exemple que je trouve inspirant est celui de Morning, entreprise spécialisée dans le co-working. La QVCT est au cœur de sa culture d'entreprise de l'on à l'off-boarding, & les atouts collaborateurs sont co-construits.


L'initiative du Club Landoy est intéressante également : partant du principe qu'il ne faut pas attendre le burn-out pour créer un climat de sécurité psychologique, le club a proposé un guide, appelé 1 Coalition, 20 solutions, qui recense les bonnes pratiques soulageant les salariés aidants.



Un retard à rattraper


Alors que les instances de représentation des salariés ont été affaiblies par des réformes récentes, la prise en charge des risques psychosociaux peine à s’imposer comme une priorité. Pourtant, la pression accrue et la précarisation de l’emploi aggravent la situation.


L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que la perte de productivité liée aux troubles psychiques au travail coûte environ 1 000 milliards de dollars par an à l’économie mondiale. En France, l’INRS évoque un lien direct entre travail et près de 1 000 suicides annuels.


C'est dans ce contexte inquiétant que Michel Barnier, alors premier Ministre, avait annoncé fin 2024, que 2025 serait l'année de la santé mentale, & avait annoncé 4 objectifs pour la promouvoir :

  • la déstigmatisation, pour changer le regard des Français,

  • le développement de la prévention & du repérage précoce grâce à des actions de sensibilisation et de formation,

  • l’amélioration de l’accès aux soins sur tout le territoire,

  • l'accompagnement des personnes concernées.



Conclusion


Former les managers, améliorer les conditions de travail & renforcer le dialogue social ne sont pas des options, mais des nécessités, et le changement systémique est urgent. La santé mentale des travailleurs n’est en effet pas un luxe, mais un pilier essentiel à la performance & à l’épanouissement collectif. Si le mot travail vient du latin tripalium (outil de torture), il doit devenir aujourd'hui un véritable outil d'émancipation & d'épanouissement.



La question


Si vous vous êtes déjà retrouvé dans une situation de burn-out ou de stress intense au travail, quelles mesures vous ont aidé(e) ?



Laetitia



Vous apprécierez sûrement aussi :



CE POST VOUS A PLU ? OFFREZ OU OFFREZ-VOUS UN P'TIT GUIDE PRATIQUE !

Comments


bottom of page