Par amour pour la Planète
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Par amour pour la Planète

Dernière mise à jour : avril 2024


Je le clame haut & fort, je suis végétarienne, & ça ne changera pas ! Je décide d'aborder ce sujet aujourd'hui parce que c'est un régime alimentaire en phase avec mon éthique, & qui contribue à mon bonheur. Mais c'est aussi un choix qui, à ma grande surprise, soulève bien des questions : alors tu ne manges rien, seulement de l'herbe ? Ca t'apporte quoi au juste ? Tu fais un régime ? Tu veux être tendance ? Quel intérêt ? Comment tu fais avec une famille qui n'a pas le même régime alimentaire ? C'est dangereux, tu vas être carencée en protéines ! J'aimerais bien faire comme toi mais je suis trop gourmand(e) ! Tu n'es pas gastronome toi alors ! Tu manges que de la verdure, on va rien pouvoir cuisiner si on t'invite ? C'est pas en mangeant végétarien qu'on va sauver la Planète ! etc...


Du calme, du calme, je ne suis pas un OVNI, il y a beaucoup de personnes dans le même cas que moi, & certains, les vegans pour ne pas les nommer, ont adopté une attitude bien plus radicale que la mienne. Mettons les choses au clair sur ce life style !


Etre soi. S’aimer. Etre en paix. Avoir confiance. Profiter de l’instant présent. S’inspirer. Pour recevoir la Happy newsletter So Wonderflow, c’est par ici !


Légumes


Juste une mode ?


Il faut savoir que déjà, Pythagore & ses disciples refusaient de manger de la viande & du poisson, mais le terme végétarien n’est apparu que dans la première moitié du 19ème siècle en Angleterre. Alors que des adeptes apparaissaient en Allemagne & aux USA, ce régime alimentaire semblait étrange en France, où il était souvent décrit comme une secte & ouvertement moqué par les journalistes de l'époque. Ce n'est qu'à partir de la fin du 19ème siècle que les mentalités oont enfin commencé à évoluer !


Aujourd'hui, la France compte environ 5% de végétariens, végétaliens & végans, 20% de flexitariens. Selon l’institut d’études Xerfi, en 2018, le marché des produits végétariens & végan a augmenté de 24 %. En 10 ans, la consommation de viande a chuté de 12 %, selon le Credoc. & selon Bloomberg, en 2020, c’est la 1ère fois que la production se contracte deux années consécutives. En moyenne, en 2020, les français ont mangé 84,5 kg par personne, selon le rapport de l’institut statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) publié en juin 2021. Soit un recul d'1,7 % par rapport à 2019. Mais depuis, il semblerait que cela stagne, selon une étude de l'I4CE.


Pourtant, la cause animale & l'impact environnemental de notre système de production / consommation agitent la société. Comptes Instagram revendicateurs, sites web consacrés aux recettes végétaliennes (je vous conseille Belly, Merci Vegan, les plats de La Recette, & la pâtisserie de Perle en sucre), repas végétarien un jour par semaine dans certaines cantines, salon dédié (Veggie World)... & d'ailleurs, si vous trouvez qu'élaborer des repas végétariens est compliqué, vous changerez vite d'avis en découvrant Mon repas facile, un site qui vous permet de créer des menus en fonction de votre régime alimentaire & votre budget.


Preuve que la tendance végé va prendre racine, l'industrie agro-alimentaire se positionne sur le créneau & offre de plus en plus d'alternatives innovantes : substituts végétaux, viande cultivée en laboratoire, mycoprotéines cultivées sous-serre… Même les fast-food traditionnels adhèrent à la tendance végétarienne ! Sans oublier la filière raw food, de loin ma préférée, qui consiste à cuisiner des végétaux crus (plus nutritifs & moins toxiques que les éléments cuits).



Des motivations diverses & variées


Si les raisons qui peuvent pousser à devenir végétarien sont multiples, toutes font écho à une prise de conscience.


Certains y voient des bénéfices santé, comme une diminution du risque de maladies cardio-vasculaires, des cancers, du diabète, & du surpoids, ainsi qu'une augmentation du niveau d'énergie. Rappelons-nous que la population est vieillissante, & que le nombre de personnes affectées par les déficiences cognitives, comme la maladie d’Alzheimer, est voué à augmenter. Face à l’urgence de trouver des solutions, les chercheurs de l’Université de Barcelone ont étudié les effets des régimes alimentaires sur la santé. Ils ont conclu qu’une alimentation riche en fruits, légumes, aliments à base de plantes, légumineuses, & pauvre en produits d’origine animale (viande, produits laitiers) fournit des composés bioactifs, dont les polyphénols qui pourraient aider à diminuer le risque de troubles cognitifs et de démence dus au vieillissement.


Les fruits, les légumes, les graines & les fruits à coque sont le socle de l’alimentation végétale, une excellente source de vitamines, de minéraux (calcium, potassium, magnésium) & de fibres alimentaires. Ils sont bons pour la peau, facilitent l’élimination des toxines alimentaires, stimulent le système alimentaire, & contribuent au renouvellement des cellules. Il est intéressant de savoir qu'hormis la vitamine B12, tous les vitamines, nutriments & minéraux de l’alimentation animale se trouvent dans l’alimentation végane.

Enfin, rappelons que la viande est contaminée par des excréments & du sang provenant des micro-organismes, avant & après l’abattage de l’animal. On peut ajouter à cela que la viande, les œufs, les produits laitiers contiennent des bactéries, des antibiotiques, des hormones & des toxines… sources d’intoxications alimentaires annuelles, parfois mortelles.


Le respect de la cause animale est aussi une motivation forte du végétalisme : être végétarien ou végan est le meilleur moyen de lutter contre la maltraitance envers les animaux (conditions d’élevage intensif souvent cruelles, absence d’eau & de nourriture pendant le transport, déchargement brutal…). Car même si, en janvier 2019, le Ministre de l'Agriculture a présenté 15 mesures pro-bien-être animal (comme l'arrêt de la castration des porcelets), la maltraitance animale est encore loin d'être éradiquée à ce jour !


''Nous vivons dans la méconnaissance de ce que nous infligeons aux animaux & nous entretenons une forme de schizophrénie morale qui nous fait prendre grand soin de nos animaux de compagnie tout en plantant nos fourchettes dans des porcs que l'on envoie à l'abattoir par millions, alors qu'ils ne sont pas moins conscients, sensibles à la douleur et intelligents que nos chiens et nos chats.'' Matthieu Ricard.


Enfin, & c'est une raison sur laquelle je vais m'attarder un peu plus car elle me semble capitale au vu des enjeux environnementaux actuels : des valeurs écologistes animent de nombreux végétariens désireux de diminuer leur impact négatif sur la Planète. Voici quelques chiffres qui vont vous surprendre.


Rappelons d'abord que les besoins en eau pour élever les animaux sont considérables. Il faut près de 15 000 litres pour produire 1kg de bœuf, 300 litres pour 1kg de poulet, versus 2 000 litres pour 1 kg de soja & 800 litres pour 1 kg de pommes. La production d'un plat végétarien demande 70% en moins d'eau qu'un plat carnivore. A méditer alors que les ressources mondiales en eau s’épuisent !


L’industrie de la viande est également une des principales causes des émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, produire 1 kg de bœuf génère 27 kg de CO2, versus 0,9 kg de CO2 pour 1 kg de lentilles. Outre le CO2, d’autres gaz polluants sont émis & contribuent fortement au réchauffement climatique, comme le méthane (lorsque les animaux d’élevage digèrent). Si toute la population mondiale adoptait une alimentation végan, on pourrait réduire jusqu'à 70% les émissions liées à la production alimentaire !


N'oublions pas non plus que l’agriculture intensive dédiée à l’alimentation du bétail participe fortement à l’extinction des espèces. & 30% de la pêche à l’échelle mondiale est utilisée pour l’élevage des animaux, alors même que la pêche réduit considérablement la capacité de renouvellement de la faune.


D'autre part, via nos achats & nos modes de vie, nous contribuons à la déforestation. C'est ce que l'on appelle l'empreinte forêt. Les consommations ayant le plus important risque de déforestation sont :

1/ La consommation indirecte de soja via la consommation de volailles & œufs (responsables à 64%), de produits laitiers (22%) & de porcs (9%).

2/ La consommation de cuir issu de bœufs d’élevage via les achats de chaussures (58%), le cuir utilisé dans les voitures (12%).

3/ La consommation d’huile de palme, essentiellement liée aux agrocarburants (69%), l’alimentaire (18%) & l’oléochimie (cosmétiques & autres usages pour 13%).

4/ L’usage d’hévéa ou caoutchouc naturel, essentiellement dans les pneumatiques (70%), les autres usages étant les préservatifs & les gants.

5/ Le cacao de notre chocolat.

6/ L’usage de papier & de bois arrivent très loin derrière !


Selon l'Envol Vert, en devenant végétarien, en divisant de 50% sa consommation d’œufs & de produits laitiers, en étant sobre & en préférant des produits responsables ou locaux, on peut réduire jusqu’à 88 % son empreinte forêt individuelle.


Selon des études récentes, nos choix persos peuvent réduire notre empreinte carbone d’environ 45 %. Et le fait de manger végétarien en fait partie : un repas végé émet en moyenne 0,5 kg de GES versus 7kg de GES pour un repas contenant du bœuf, soit 14 fois plus. Le comparateur d’écogestes de l’ADEME compare pour nous les émissions de CO2 de nos gestes quotidiens.


Personnellement, je ne veux le moins possible de dissonance cognitive dans ma vie, c'est-à-dire le moins possible de contradictions entre mes convictions environnementales & mes actions au quotidien. Comme je suis une eco-friendly affirmée & soucieuse de ma (bonne) santé, il serait tout à fait impensable pour moi d'être omnivore. Mes habitudes alimentaires m'apportent donc une satisfaction éthique profonde car je suis en phase avec mes valeurs, notamment le respect du bien-être animal & de la Planète. Je respecte les choix d'autrui, donc je ne force pas ma famille à devenir végétarienne, mais mes explications ont permis de l'éveiller, & elle est devenue flexitarienne.



Justement, flexitarien, pescétarien, végétarien, végétalien, vegan, vous vous y perdez ?


C'est simple, en quelques minutes, vous allez tout comprendre !


Le végétarisme, c'est d'abord le choix de consommer davantage de fruits et de légumes, de consommer de préférence des produits frais & locaux, de réduire sa consommation de produits industriels. Les végétariens ne mangent pas de viande ou dérivés (charcuteries & produits transformés), ni de poisson, ni de coquillages, ni de crustacés. Ils consomment parfois des produits laitiers, du miel et des œufs. On parle parfois de régime ovo-lacto végétarien.

Les lacto-végétariens sont des végétariens, qui en plus ne mangent pas d’œuf, mais ils conservent les produits laitiers.


Les végétaliens ne consomment aucun produit d'origine animale, ce qui inclut la viande & ses dérivés, le poisson, les coquillages, les crustacés, les produits laitiers, les œufs, & le miel.


Les végans sont végétaliens mais leurs restrictions ne limitent pas à l'alimentation, elles s'appliquent à tous les domaines de leur vie : vêtements, cosmétiques, loisirs... Les végans refusent toute souffrance & exploitation animale. Pour eux, ni cuir, ni laine, ni fourrure, ni soie, ni cire d’abeille, ni gélatine, ni lanoline, ni produits testés sur les animaux...


Les pescétariens (ou pisci-végétarien, pesco-végétariens) mangent du poisson, donc de la chair animale, alors ce n'est pas une forme de végétarisme.


Les flexitariens réduisent leur consommation de produits animaux & mangent plus de végétaux, sans pour autant être végétariens. Ils sont sensibles à la cause animale & à la nocivité de la viande & veulent apporter leur contribution sans s'étiqueter végétariens. C’est souvent un premier pas vers le végétarisme.


Quant aux régimes sans lactose, sans sucre ou sans gluten, ils ne font pas partie du mouvement végétarien.



Si vous voulez vous y mettre


On ne se lance pas du jour au lendemain dans le végétarisme car supprimer viande, poisson, œufs, lait peut provoquer des carences en fer, zinc, calcium, acides gras oméga-3, vitamine B12, vitamine D... Au préalable, il est donc important d'acquérir des connaissances en nutrition pour avoir un régime alimentaire exempt de carence.


Ce savoir permettra de comparer les qualités respectives des protéines végétales avec celles d’origine animale, d'allier certains aliments pour en tirer le meilleur. Bref, d'élaborer des repas sains & équilibrés, à base de fruits, légumes, céréales, oléagineux, légumineuses, tofu, tempeh, seitan, laits végétaux.... A vous les falafels, les rouleaux de printemps au tofu, les dahls, les soupes à la patate douce, le houmous, les sushis aux légumes... Saveurs, gourmandise & joie de cuisiner au rendez-vous !


Pour commencer, vous pouvez tester une appli gratuite, Vegg’Up, qui vous permettra d'introduire plus de végétal dans votre alimentation. Elle propose des recettes appétissantes & s’adapte à vos goûts : précisez votre régime (omnivore, flexitarien, végétarien, vegétalien), vos éventuelles intolérances alimentaires, les ingrédients que vous n'aimez pas, & hop, votre liste de recettes personnalisée est prête ! Tomate cerise sur le steak de boulghour, vous pouvez ajouter en un clic les ingrédients votre panier, afin de de rien oublier lorsque vous ferez vos courses !


Vous pouvez aussi tenter le challenge Veganuary, apparu en 2014 au Royaume-Uni et en 2022 en France, qui encourage une alimentation sans viande durant tout le mois de janvier. En vous inscrivant gratuitement sur le site veganuary.com/L214, vou srecevrez chaque jour, pendant tout le mois de janvier, des conseils nutritionnels & des recettes végan.


Une étude montre qu'environ 25 millions de personnes dans le monde ont participé à Veganuary en 2024, et que près des 3/4 de la population britannique reconnaissent avoir été sensibilisés à l'événement, indépendamment de leur participation.



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Laetitia



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