J’ai récemment visionné une vidéo très intéressante sur le bonheur : il s'agit d'une conférence menée par Jonathan Lehmann, qui étudie depuis plusieurs années la thématique du bonheur d’un angle philosophique, scientifique & pratique. Je kiffe ses propos & je souhaite donc les partager avec vous en quelques lignes...
De la tyrannie vers le bonheur
Selon Jonathan, l’ennemi Number One du bonheur est la tyrannie du mental. Qu'entend-il par tyrannie du mental ? C'est simple : chaque être produit en moyenne 60 000 pensées quotidiennes, la majorité négatives. En d'autres mots, on a tous une petite voix dans la tête qui nous dit que ça ne va pas, ce n'est pas assez bien, qu'on y arrivera pas, et j'en passe. A ce stade, on est loin du bonheur!
Mais d'ailleurs, le bonheur, c'est quoi? De manière universelle, on peut le définir comme l'acceptation du moment présent, l’absence ou la diminution de souffrance, si on admet que la souffrance rassemble les états mentaux et émotionnels négatifs, comme la colère, la tristesse, la peur, l'angoisse, la culpabilité etc...
La bonne nouvelle, c'est qu'il existe des techniques pour transformer le tyran du mental en pur outil de bonheur, c'est-à-dire qu'on peut augmenter les moments d’acceptation et diminuer les moments de résistance. Jonathan a donné un nom que je trouve très poétique et évocateur à ces techniques : il les appelle les Antisèches du Bonheur. Elles s'articulent autour des caractéristiques du mental.
Du négatif au positif
Première caractéristique, le mental est négatif : c'est incroyable (mais vrai comme qui dirait), la pensée négative est plus lourde que la pensée positive et voyage plus rapidement dans le cerveau. Par exemple, Jonathan nous explique que, sur 9 compliments et 1 seul reproche formulés à notre encontre, on se souviendra plus probablement du reproche ! J'imagine que vous visualisez bien le concept maintenant, et que vous voulez savoir s'il est possible de contrer cette tendance. La réponse est positive (ouf) :
En neurologie, on parle de neuroplasticité : c'est notre faculté à transformer notre cerveau. Il faut comprendre qu'à chaque pensée correspond un réseau de neurones. Par conséquent, à chaque fois que l'on active une pensée, on renforce ce réseau de neurones et on augmente la probabilité qu’il s’active automatiquement dans le futur. Aucune pensée n’est donc anodine, soit elle impulse un cercle vicieux, soit elle impulse un cercle vertueux.
En psychologie positive, on considère qu’une des choses les plus importantes pour le bonheur, c’est de pratiquer régulièrement la gratitude, écrire noir sur blanc tout ce pour quoi on est reconnaissant. Cela contribue fortement à insuffler des pensées positives dans notre cerveau.
Le rôle de la méditation
Seconde caractéristique, le mental est compulsif : on l'a vu, il produit en moyenne 60 000 pensées par jour, et ce même quand on n’en a pas besoin. Fichtre! Il faut donc muscler le cerveau pour se servir du tyran au lieu qu'il ne se serve de nous. Pour se faire, il est nécessaire de méditer : cet exercice consiste à ramener l’attention sur le moment présent. 10 minutes par jour suffisent, mais au début, c'est un peu difficile car notre esprit est happé par un flot de pensées. C'est au bout de 21 jours que la méditation devient une habitude, et même une hygiène de vie, au même titre que le sport pour le corps. Je confirme, étant moi-même pratiquante!
Les bienfaits de la méditation sont spectaculaires. D'abord, elle rend plus heureux, en mettant de la distance par rapport aux pensées négatives & aux émotions gênantes, en relâchant de la sérotonine & de la dopamine dans le cerveau. Elle rend également plus intelligent car elle renforce la concentration, stimule la créativité & améliore la mémoire. Enfin, elle allonge la durée de vie puisqu'elle contribue à ralentir le vieillissement des cellules & empêche des maladies telles que les maladies cardio-vasculaires!
Extérioriser pour s'alléger
Troisième caractéristique, le mental est intérieur, c'est-à-dire qu'on intériorise nos problèmes, on les rumine alors qu’il suffit de les extérioriser pour s'alléger. Extérioriser la pensée permet de mieux voir le tyran et de l’exterminer. Pour extérioriser, on peut par exemple, se poser des questions et formuler des réponses seul, à l’oral ou à l’écrit. On peut aussi adopter la technique des pages du matin, qui consiste à écrire tout ce qui nous passe par la tête tous les matins.
Jonathan finit sa conférence sur cette conclusion ultra-pertinente : ce sont les rapports qu’on entretient avec autrui qui procurent du bonheur, ce qui suppose d’avoir un bon rapport avec soi, et donc son mental intérieur. Merci Jonathan !
Laetitia
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